07.02

Le matin du 7 février, l’ensemble des JLR a pu découvrir la face économique de l’état d’Israël, dans une impressionnante tour d’affaire du boulevard Rothschild, à Tel Aviv.

Connu mondialement comme un îlot de sécurité, ce pays est aussi une réussite en termes économiques dans une région en proie à de grandes difficultés. Bénéficier d’un état démocratique est une aide intéressante pour profiter des atouts qu’offre le libre-marché.
Cette année, le taux de chômage devrait atteindre son plus bas niveau depuis 1987 et la croissance du pays est attendue aux environ de 5%. De quoi faire pâlir presque tous les pays développés du monde entier. Auto-proclamée « la nation des start-ups », il ne faut guère longtemps à un visiteur pour constater une activité immobilière intense. Des grues de construction sont visibles à chaque coin de rue. Des quartiers entiers voient le jour et un nouvel aéroport est actuellement en projet pour désengorger les infrastructures existantes. L’État joue un rôle central dans le développement des start-ups et n’hésite pas à fournir des milliards de shekkels chaque année pour motiver l’entrepreneuriat. Il se permet aussi d’intervenir dans l’économie afin de briser par des lois le phénomène appelé « Pyramid Tycoon », c’est-à-dire la possession par quelques familles de conglomérats majoritaires dans plusieurs types d’activités économiques, rendant certaines sociétés extrêmement influentes.

Il faut dire qu’Israël a de grandes similarités avec la Suisse : ce pays est relativement petit (la moitié de la superficie helvétique), une grande partie de son territoire est impraticable, son économie est massivement tournée vers le secteur tertiaire et son secteur primaire est presque inexistant. L’immigration est la plus grande source de main d’oeuvre pour ces deux nations.

Jusqu’à récemment, on pensait l’état hébreu pauvre en ressources naturelles. Mais des énormes quantités de gaz naturel ont été découvertes au large de Haïfa et leur exploitation prochaine rapportera d’énormes quantités de devises qui seront réinjectées par le gouvernement dans les systèmes d’éducation et de santé, bien à la traîne en comparaison occidentale. Le réseau de chemin de fer est lui aussi en pleine expansion et un train à grande vitesse fabriqué par la Chine sera bientôt actif pour relier le nord au sud du pays. Tel Aviv abrite aussi l’un des plus importants centre mondiaux de commerce de diamants.

Israël est une nation forte en matière d’innovation. Le pays abrite le plus important nombre d’ingénieurs par habitants au monde. Sa progression économique est facilitée par une matière grise abondante, facilitant des activités aux marges et aux plus-values confortables. L’indice de développement humain est parmi le plus élevé au monde.

Pour l’avenir, le pays devrait bénéficier d’un terreau très fertile en matière économique, tant il reste d’éléments à développer. Bien que le pays soit assez endetté, il faut se rappeler qu’il est aussi très récent et qu’il a du faire face à trois guerres importantes ces cinquante dernière années. Ses dépenses en sécurité sont exorbitantes (l’état israélien reçoit une aide de 3 milliards de dollars chaque année pour satisfaire à ces dépenses). Il sera très intéressant de pouvoir suivre son évolution contemporaine, car le pays devra aussi faire face à de multiples défis que ce soit en matière de gestion de ressources (l’eau notamment) mais aussi sur le plan énergétique et politique.

Aux environ de midi, nous nous sommes rendus à la résidence de l’actuel ambassadeur de Suisse en Israël pour déjeuner. L’accueil a été très chaleureux. Des boissons nous on été servies par le personnel de maison à notre arrivée et un discours de M. Andreas Baum (qui maîtrise parfaitement le français et le suisse allemand, avec l’accent !) s’en est suivi.

Nous l’avons tous trouvé très accessible, distingué et bien représentatif de l’esprit helvétique. Cette rencontre s’est avérée être une des plus sympathique de tout notre voyage. Nous avons pu lui poser bon nombre de questions en rapport avec son activité en Israël et son parcours professionnel. Quelle ne fut pas notre surprise en le voyant nous proposer un assortiment d’abricotine et de williamine à presque 4’000 km de chez nous comme digestifs !

-Mounir Eienberger